Nous vivons un changement sociétal. Et pas pour de bonnes raisons…
L’évolution des financements publics depuis plusieurs années est très préjudiciable au monde associatif qui n’avait vraiment pas besoin de cela.
L’année 2026 s’annonce encore plus calamiteuse avec une diminution annoncée de plus de la moitié des crédits alloués au monde associatif dans le projet de loi de finances.
Et si on pouvait extraire de cette crise financière une réelle dynamique positive ?
Beaucoup d’associations vont intensifier leurs efforts pour mobiliser de nouveaux mécènes. Beaucoup d’autres associations vont s’engager sur la voie vertueuse de la recherche de mécénat.
Pourquoi vertueuse ? Parce que si elle est bien conçue, une stratégie mécénat porte nécessairement un plan de progrès de l’organisation engagée dans cette démarche.
Le progrès, c’est le renforcement de l’impact social des actions engagées ce qui correspond à la principale attente des mécènes. De contribuer à un accroissement de l’impact social des actions engagées par les organisations d’intérêt général. De contribuer à créer un monde meilleur.
Dans un contexte de crise des ressources, on va assister à une concurrence exacerbée entre les causes. Et pourtant, je suis convaincu qu’on ne peut pas rester dans une telle situation antinomique à l’A.D.N. du monde associatif.
1- Comprendre la situation du monde associatif
Le secteur associatif représente 1,4 million d’associations, 20 millions de bénévoles et 1,8 million de salariés et génère annuellement 113 milliards d’Euros d’activités. Une étude du mouvement associatif de mars 2025 alerte une nouvelle fois de la dégradation de la situation du secteur associatif en France :
- 1/3 des associations employeuses disposent d’une trésorerie inférieure à 3 mois d’activités ;
- 69% des associations employeuses déclarent que le montant de leurs fonds propres en mars 2025 est fragile ou nul ;
- 35% des associations s’endettent pour gérer leurs problèmes de trésorerie ce qui n’est jamais qu’une manière de reporter le problème.
On parle depuis tellement longtemps des difficultés financières des associations que certains ont l’impression que cela n’a pas de conséquences dans la vie réelle.
C’est loin d’être le cas.
- 28% des associations (1/3) déclarent réduire leurs activités
- 15% des associations doivent augmenter la participation financière de leurs bénéficiaires
- et surtout 16% d’augmentation du nombre de défaillances d’associations avec une hausse inédite de 48% des défaillances d’associations employant plus de 50 salariés !
Les évolutions budgétaires sont inquiétantes pour 2026. En 2025, l’Etat a diminué ses transferts de 2,2 milliards d’Euros vers les collectivités territoriales qui diminuent en conséquence leurs programmes de soutien au monde associatif. Beaucoup d’associations et de fondations vont se tourner vers la recherche de mécènes même si le mécénat ne peut pas compenser cette diminution des fonds publics.
Dans cette situation, les mécènes vont se montrer plus sélectifs et arbitrer leur soutien en faveur des projets à plus fort impact social.
2- Changer de perspective : de la concurrence entre les causes à la construction d’un écosystème porteur et coopératif
Nous aimerions vous inviter à considérer une nouvelle approche, le fundraising 2.0, la construction d’un écosystème coopératif autour de votre cause et de votre projet.
Demain, la capacité à produire de l’impact ne sera pas seulement d’avoir la capacité à réunir plus de fonds, à faire mieux que les autres associations intervenant dans le même domaine d’actions. Nous naviguons tous dans un monde aux ressources limitées.
Non, la capacité à créer de l’impact social, à créer de vraies ruptures, résultera de la capacité des organisations d’intérêt général
… à organiser un écosystème favorable à la CAUSE qu’ils défendent.
… à mobiliser l’ensemble de leurs parties prenantes et à s’associer aux autres organisations agissant dans le même domaine d’intervention
pour concevoir et mettre en oeuvre des programmes d’actions ambitieux et capables de changer le monde.
Nous vous invitons à changer de perspective et à faire évoluer tout votre stratégie de ressources.
| Stratégie mécénat classique | Constituer un écosystème autour de votre cause |
| Formalisation des fondamentaux identitaires de votre organisation | Identification et mobilisation des parties prenantes de l’éco système de la CAUSE défendue par votre organisation |
| Définition de l’ambition portée par votre organisation | Formalisation d’une ambition collective portée par l’ensemble de éco système |
| Proposition aux mécènes de projets finalisés à impact en lien avec la capacité d’action de votre organisation | Définition progressive – avec l’ensemble des acteurs concernés par la thématique y compris les mécènes – des projets qui auront le plus d’impact |
| Concurrence avec les autres organisations d’intérêt général qui recherchent des mécènes autour de la même cause | Système coopératif fondé sur le développement d’alliances autour de projets partagés |
Dans cette nouvelle perspective, le processus de définition de projets à impact et la stratégie de ressources sont liées.
3- Méthode – Avantages et limites
Pour s’engager dans la constitution d’un écosystème collaboratif, la marche à suivre est schématiquement la suivante :
- Analyse des parties prenantes et des acteurs majeurs de la cause défendue par votre organisation ;
- Mobilisation autour d’un diagnostic partagé de la situation et des grandes problématiques à aborder ;
- Définition d’une ambition commune ;
- Définition des projets opérationnels à fort impact qui en déclinent.
Avantages et limites
Je vous propose d’évoquer les avantages et les limites de cette approche spécifique.
Les avantages :
- Passer d’une situation de concurrence à une dynamique de co construction;
- Développer de nouvelles alliances renforçant l’impact de vos actions;
- Une ambition portée par un collectif d’acteurs plus visible pour les bénéficiaires, les partenaires et les financeurs;
- Mobilisation plus de financements privés à la hauteur de cette nouvelle ambition.
Cette approche porte également d’indéniables limites et difficultés propres :
- La complexité de la gouvernance de l’écosystème partenarial ;
- La nécessité de se donner le temps nécessaire au travail collaboratif ;
- L’organisation porteuse du projet doit accepter de se laisser déposséder d’une ambition qui ne sera plus seulement la sienne mais une ambition collective portée par différents acteurs.
Seuls on va plus vite (mais on s’épuise rapidement) et ensemble on va plus loin !
Construire un tel écosystème est un moyen pour mobiliser les acteurs au-delà des frontières de son propre univers, définir une ambition forte et mettre en oeuvre des projets à fort impact social. Pour autant, la construction de ces écosystème collaboratif nécessitera une évolution organisationnel mais surtout une évolution de la culture interne propre à beaucoup d’organisations.
Pour aller, plus loin, prenez contact avec notre équipe. Nous pourrons envisager ensemble un plan d’actions adapté à la situation et aux objectifs de votre organisation.
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