Inventer de nouvelles formes de dons

Inventer de nouvelles formes de dons

Les deux dernières années ont marqué le pas de l’augmentation des dons collectés auprès du grand public. 

La situation internationale – le conflit en Ukraine et la situation au Proche Orient – ainsi que la montée de l’inflation dans les pays européens ont pesé sur le comportement des ménages. 

Le montant global des dons reste stable grâce à l’augmentation du don moyen. La base des donateurs a cependant tendance à se réduire. 

Evolution plus réjouissante, depuis la crise sanitaire, les jeunes de moins de 30 ans sont devenus des donateurs actifs. Ils donnent à des causes recommandées par leurs pairs et quasi-exclusivement par Internet. Ce sont les donateurs de demain pour beaucoup d’organisations. Enfin pour celles qui sauront les retenir.

Un autre enjeu à prendre en compte, c’est le développement de la mobilisation des 30-50 ans qui donnent traditionnellement peu.

D’où notre sujet du jour. Comment réfléchir à de nouvelles formes de dons qui vont favoriser l’accès à de nouveaux donateurs et, notamment, les deux populations que je viens de vous décrire ?

Une nouvelle technique, apparue il y a quelques années, donne un éclairage intéressant sur cette problématique. 

1- Les dons par SMS

AF2M et France Générosités ont récemment publié le baromètre des dons par SMS. 

Le don par SMS est accessible depuis 2016 par les 3 grands opérateurs historiques de téléphonie, Orange, SFR et Bouygues Telecom.

Le montant collecté en 2023 reste relativement faible à 3,1 millions d’Euros mais la tendance à la hausse depuis son instauration est impressionnante. Entre 2016 et 2023, le montant des dons collectés par SMS s’est accru de 520 % et depuis 2018, le nombre des dons a été multiplié par 8. Le don par SMS ne connait toujours pas la crise ! 

C’est encore actuellement un mode de dons associé à des urgences humanitaires très médiatisés comme le conflit en Ukraine en 2022. Pour le moment, le spectre des organisations qui recourent à cette technique reste relativement limité notamment pour des raisons de coûts et parce que cette technique repose encore sur la reconnaissance médiatique des organisations qui y recourent.

Ce qui est intéressant, c’est que le don par SMS a très bien résisté à la morosité anxiogène et au contexte inflationniste qui ont pesé sur le mécénat depuis 2022. L’autre aspect intéressant, c’est sa capacité à mobiliser toutes les strates de la populations y compris les 30-50 ans qui donnent peu par en réponse aux sollicitations plus traditionnelles (appels aux dons par courriers, courriels ou par téléphone notamment).

A terme, il est vraisemblable que le don par SMS devienne plus accessible pour les associations et fondations de toutes tailles. On peut également envisager que cette forme de dons puisse être mobilisée également pour des causes moins liées à des crises médiatisées. 

Enfin, cette technique pourrait s’élargir au-delà des seuls SMS à toutes les plateformes de messages (What’s app et compagnie).

2- Les qualités du don par SMS et des nouvelles formes de dons 

Si on pousse l’analyse un peu plus loins, le don par SMS conjugue les qualités des nouvelles formes de dons :

  • simplicité
  • montants accessibles au plus grand nombre
  • médiatisation (y compris par les réseaux sociaux)
  • immédiateté
  • ouverture vers les donateurs de moins de 30 ans et la fameuse catégorie traditionnellement peu mobilisée pour le don, les 30-50 ans

Le don par SMS est un exemple à réfléchir pour moduler les nouvelles techniques de collecte qui redonneront du tonus à la générosité.

C’est également une réflexion à mener en termes de modèle économique de collecte et d’interactions entre les différentes techniques utilisées. 

Par exemple :

  • mobilisation des dons par Internet pour mobiliser les jeunes donateurs 
  • recours aux dons par SMS pour élargir la base de donateurs et entrer en contact avec les populations réticentes aux dons 
  • technique de Crowdfunding pour élargir le fichier donateurs
  • campagnes de mécénat d’entreprises et de particuliers pour des collectes d’un montant plus significatif pour des projets à fort impact social 

C’est une nouvelle alchimie à mettre en place pour répondre à des objectifs de collecte à court et moyen terme et préparer le long terme en développant la base donateurs.

Chez O&V Fundraising, nous sommes conscients que nous devons tous réfléchir à de nouvelles approches de collectes de fonds.

Et vous ? Qu’en pensez-vous ? Comment redonner du tonus à nos traditionnelles méthodes de collecte ? 

Pour aller, plus loin, prenez contact avec notre équipe. Nous pourrons envisager ensemble un plan d’actions adapté à la situation et aux objectifs de votre organisation.

olivier@ovfundraising.eu

06 82 17 98 18

Imaginer la générosité autrement

Imaginer la générosité autrement

Après des années fastes, la générosité a semblé marqué le pas depuis 2022. Cette année a été marquée par le conflit en Ukraine et la reprise de l’inflation dans les pays européens. Surtout, alors que le nombre de donateurs était en constante augmentation, les études récentes montrent un arrêt de cette évolution.

C’est justement les enseignements que l’on peut retirer du baromètre de la générosité 2023 de France Générosités dont nous avions déjà donné quelques échos.

Il met en lumière des tendances d’évolution de la générosité dont certaines doivent nous amener à revoir nos approches en matière d’appel à la générosité et de relations avec les mécènes.

Le baromètre 2023 marque ainsi 6 grandes tendances :

1- En 2023, les montants collectés sont en augmentation de 2,1 % en volume ce qui correspond à une diminution de la valeur réelle de 2,4% du fait d’un taux d’inflation de 4,9%.

2- Diminution de la proportion des petits dons. Les dons de -150 € ne représentent plus que 42% de la collecte totale contre 72% en 2004. La part des mécènes les plus aisés qui donnent des montants plus importants augmente de manière significative.

3- Focus sur les urgences médiatisés – comme le conflit Ukrainien en 2022 – qui déclenchent toujours des collectes très importantes. Comment gérer l’après catastrophe ou collecter pour les besoins de reconstruction une fois l’émotion passée ? La question reste ouverte.

4- Poursuite de l’essor du numérique avec des dons en ligne en forte hausse de 12,3% en 2023.

5- Hausse des dons par prélèvement automatique – une bonne nouvelle pour les associations – qui représentent maintenant 45% de la collecte totale en 2023 contre seulement 16% en 2004.

6- Inquiétant – et nous l’avons déjà évoqué – la réduction de la base des donateurs. Le nombre de donateurs recrutés par les organisations a diminué de 12,4 % entre 2012 et 2022.

Quels sont les enseignements que nous pouvons retirer de ces évolutions en matière d’organisation de la collecte et de stratégie Fundraising ?

1) Investir sur la fidélisation des donateurs et le développement des recommandations de pairs à pairs. Ce qui correspond à une tendance de fonds dans la société. Les donateurs font plus confiance aux recommandations des personnes qui leur ressemblent et qui appartiennent à leur réseau relationnel. 

2) Développer les nouveaux outils de collecte sur Internet – collecte en ligne à partir des sites Internet, campagnes de Crowdfunding … Le champ est vaste et propice à des innovations.

3) La nécessité de convaincre de nouveaux publics – entreprises ou particuliers qui ne donnent pas encore.- par une communication renforcée et la multiplication raisonnée des moments et des outils de sollicitation. Raisonnée car définie en fonction de la connaissance des habitudes et pratiques de ces nouveaux donateurs.

Les techniques traditionnelles de collecte de fonds, le marketing direct notamment, marquent le pas. L’heure est à l’imagination et à l’innovation des modes et des outils de collecte. 

Une évolution importante de ces dernières années, c’est que de plus en plus d’associations se tournent vers le mécénat du fait de la raréfaction des fonds publics. D’après une étude récente du Conseil Economique Social et Environnemental, 70% des associations se seraient ainsi engagées dans une recherche de mécénat (cf. « Renforcer le financement des associations, une urgence démocratique » – avis publié le 28 mai 2024).

Or, la recherche de mécènes ne s’improvise pas mais doit se préparer minutieusement. La plupart des associations que nous rencontrons ne sont pas du tout organisées pour être efficace dans la recherche de mécénat. 

Elles doivent engager, rapidement, les actions nécessaires pour donner du sens et de la clarté à leurs actions :

  • se doter (ou réviser) d’un projet associatif
  • élaborer une stratégie claire qui se décline en projets opérationnels dotés d’un budget spécifique et d’objectifs précis
  • définir un plan de communication pour informer de leurs actions et sensibiliser les donateurs potentiels
  • mobiliser l’ensemble des parties prenantes – et au premiers rangs desquels les salariés et les bénévoles – autour d’objectifs partagés. 

Paradoxalement, c’est aussi une chance pour ces organisations. La chance de se réinventer pour répondre aux attentes de leurs bénéficiaires et la chance d’inventer une stratégie Fundraising qui leur ressemble.

Pour aller, plus loin, prenez contact avec notre équipe. Nous pourrons envisager ensemble un plan d’actions adapté à la situation et aux objectifs de votre organisation.

olivier@ovfundraising.eu

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Comment être efficace dans la recherche de mécènes ?

Comment être efficace dans la recherche de mécènes ?

Comment être efficace pour trouver des mécènes ?

 

C’est bien une question basique que chaque personne engagée dans la collecte de fonds va se poser. A longueur d’articles et de posts sur notre page LinkedIn, nous avons évoqué ce sujet sous bien des angles différents.

Alors pourquoi mettre à l’ordre du jour de nouveau cette question en cette fin de vacances estivales ?

Outre une raison évidente – le blog est consacré à proposer des idées pour concrétiser et améliorer vos recherches de fonds – je discerne deux autres raisons majeures de se pencher sur cette question :

  1. l’accroissement de la concurrence entre les CAUSES dans un contexte mondial marqué par la multiplication des crises humanitaires, militaires, climatiques…
  2. les nouvelles tendances de la philanthropie qui vont remettre en cause les certitudes, les vielles recettes de collecte de fonds que nous avons utilisées régulièrement ces dernières années

Cet article est un appel à un débat nécessaire sur le mécénat et la collecte de fonds. Nous progressons par nos expériences et la pratique du mécénat au quotidien.

1- Des tendances nouvelles qui émergent

Mon intention n’est pas de vous présenter une analyse de cette (vaste) question mais plutôt de mettre en avant les évolutions récentes.

Les tendances récentes de la générosité en France

Dans un post récent sur Linkedin, j’évoquais 6 grandes tendances identifiées par France Générosités dans baromètre de la générosité 2023. N’hésitez pas à le relire. Vous pouvez aussi retrouver l’article original de France Générosités

Quels sont les enseignements que nous pouvons retirer de ces évolutions ?

  1. Investir sur la fidélisation des donateurs et le développement des recommandations de pairs à pairs. Ce qui correspond à une tendance de fonds dans la société. Les donateurs font plus confiance aux recommandations des personnes qui leur ressemblent et qui appartiennent à leur réseau relationnel.
  2. Développer les nouveaux outils de collecte sur Internet – collecte en ligne à partir des sites Internet, campagnes de Crowdfunding … Le champ est vaste et propice à des innovations. Et surtout, la collecte sur Internet continue à se développer et à toucher de nouveaux donateurs.
  3. La nécessité de convaincre de nouveaux publics – entreprises ou particuliers qui ne donnent pas encore.- par une communication renforcée et la multiplication raisonnée des moments et des outils de sollicitation. Raisonnée car définie en fonction de la connaissance des habitudes et pratiques de ces nouveaux donateurs.

 

Les techniques traditionnelles de collecte de fonds, le marketing direct notamment, marquent le pas. L’heure est à l’imagination et à l’innovation des modes et des outils de collecte.

 

Une évolution importante de ces dernières années, c’est que de plus en plus d’associations se tournent vers le mécénat du fait de la raréfaction des fonds publics. D’après une étude récente du Conseil Economique Social et Environnemental, 70% des associations se seraient ainsi engagées dans une recherche de mécénat (cf. « Renforcer le financement des associations, une urgence démocratique » – avis publié le 28 mai 2024).

 

Or, la recherche de mécènes ne s’improvise pas mais doit se préparer minutieusement. La plupart des associations que nous rencontrons ne sont pas du tout organisées pour être efficace dans la recherche de mécénat. 

 

2- Première étape pour trouver des mécènes : se connaître et s’organiser

2.1 Se connaître

Pour être efficace dans vos actions de collecte, il est essentiel de prendre un temps de réflexion et non de se jeter, corps perdu, dans la recherche de mécènes.

Plus je travaille avec des associations et des fondations, plus j’ai conscience que ce temps d’analyse est essentiel à l’élaboration d’une stratégie de collecte efficace et trop souvent négligé.

 

Nous avons déjà abordé le sujet et je vous renvoie notamment à la lecture de notre livre blanc « Les clés d’une stratégie Fundraising mécénat réussie » pour aller plus loin sur ce sujet.

 

Cette première étape poursuit plusieurs objectifs :

    • analyser l’état de préparation de votre organisation notamment quant à la clarté des vos objectifs en interne et leur compréhension en externe

    • analyser les points faibles à corriger et les points forts sur lesquels s’appuyer pour engager une stratégie mécénat

    • identifier les moyens disponibles pour la collecte de fonds (ce qui inclut notamment la communication)

 

Dans cette première étape, nous analyserons les domaines suivants :

    • existence d’un projet associatif en phase avec la situation de l’organisation

    • existence d’une stratégie clairement formulée

    • formalisation de projets clairs pour les mécènes

    • niveau d’implication de la gouvernance

    • niveau de mobilisation de l’équipe de l’organisation

    • les moyens disponibles pour la recherche de mécènes et la communication

 

Ce qui est nouveau et qui devrait être réalisé plus régulièrement, c’est l’analyse du modèle économique de votre organisation :

    • analyser l’évolution des besoins de vos parties prenantes

    • modalités de la production de la valeur créée par l’association

    • modalités de financement du fonctionnement de l’organisation

Analyser son modèle économique et ses évolutions est important pour s’adapter aux évolutions et aux changements prévisibles. Il faut conjurer l’imprévisibilité des temps !

 

2.2 S’organiser pour la collecte de fonds 

La deuxième étape est de s’organiser pour la collecte de fonds. Il est indispensable de prévoir du temps et des moyens.

Le Fundraising est à la fois l’affaire de tous dans une organisation – gouvernance, direction, salariés, bénévoles… – et repose sur l’implication d’une personne ou d’une équipe qui va organiser, piloter les opérations de collecte.

Le Fundraising est également une affaire de communication. Et la communication va être un outil indispensable à toutes les étapes du développement de votre relation avec vos prospects et futurs donateurs : pour informer de votre cause et de son importance, pour sensibiliser des prospects, pour les convaincre et enfin pour les remercier et, si possible, les faire témoigner.

Le Fundraising est une affaire de temps. Un des préceptes qui m’a été le plus utile dans ma carrière, c’est que « la relation précède la sollicitation ». En Fundraising, on prend le temps de créer la relation, de convaincre de l’importance des projets présentés et de l’urgence de les financer avant de passer à la phase de sollicitation. L’objectif est de développer une relation durable.

 

3- Deuxième étape : analyser sa cible et définir une stratégie de collecte adaptée à votre organisation

 

L’étape suivante est d’analyser sa cible.

Allez-vous privilégier une approche ciblée vers les particuliers, les entreprises ou les fondations ? Ou un mixte de ces trois approches.

Pour les fondations, je vous conseille de recourir aux annuaires en ligne de fondations du Centre Français des Fondations et celui de fondations abritantes comme la fondation de France, Caritas ou d’autres. Ce travail vous permettra d’identifier les fondations susceptibles de financer vos actions.

Un conseil, toujours établir un premier contact pour présenter vos projets avant de répondre aux appels d’offres

Comment identifier les entreprises mécènes potentiels ?

    1. Identifier les entreprises sensibilisées à la cause et aux valeurs défendues par votre organisation. Comment ? Par un benchmark d’organisations similaires à la vôtre et par l’analyse des stratégies RSE des entreprises. C’est un travail long de recherche qui nécessite une bonne organisation et une répartition des rôles au sein de votre équipe..
    2. Surtout, analyser votre réseau pour identifier vos relais potentiels dans les entreprises. Dans la société actuelle, l’approche réseau est la plus efficace pour trouver un contact au sein d’une entreprise. C’est une approche qui vous permettra également de trouver une porte d’entrée dans une fondation.

Petit conseil : cette phase prend beaucoup de temps. Je vous conseille de bien vous organiser pour rationaliser le plus possible vos actions de recherche notamment en prévoyant des créneaux bloqués sur votre agenda.

 

4- Définir la stratégie Fundraising : se différencier et intégrer les mécènes 

 

Dans cette dernière phase, essayons de raisonner un peu différemment.

Dans la situation actuelle de concurrence entre les causes, il apparaît de plus en plus nécessaire de définir un positionnement et un discours différenciateur.

Le discours découlera de votre positionnement, de l’engagement de votre organisation et de la qualité de vos actions.

Qu’est-ce qu’attendent les mécènes ? Des actions à fort impact pour des causes prioritaires. Dans la période actuelle, les mécènes vont sélectionner les projets qui auront le plus d’impact sur des causes qu’ils auront identifiées comme prioritaires. Il faut donc s’adresser au bon mécène et être en capacité de lui démontrer l’urgence et l’impact de vos actions.

Comment  vous différencier auprès des mécènes ? Je vous propose quelques idées.

  1. Intégrer le plus en amont possible les partenaires, prospects et mécènes pour les associer étroitement à l’évolution de vos projets.
  2. Développer une culture d’innovation en interne en associant vos bénéficiaires et l’ensemble des parties prenantes de votre organisation pour faire évoluer les projets.
  3. Votre modèle économique est compliqué avec la multiplication de financeurs publics et privés. Faites-en un atout pour faire se rencontrer ces deux mondes qui se connaissent mal.
  4. Développer une culture de l’évaluation et de l’impact au sein de vos équipes, salariés, administrateurs et bénévoles.
  5. Développez des partenariats avec des organisations, entreprises, associations… qui pourront vous apporter des idées nouvelles, des moyens supplémentaires et accroître l’impact de vos actions.

 

Et surtout, faites-le savoir. Mettez en avant toutes ces initiatives par une communication appropriée.

 

En tant que Fundraiser, je me retrouve très souvent confronté aux mêmes écueils :

    • une gouvernance peu impliquée

    • des projets à l’impact mal défini

    • une stratégie imprécise

    • un manque de connaissance et d’interactions avec l’environnement de l’organisation

J’espère que cet article vous sera utile. N’hésitez pas à évoquer vos projets. Nous serons heureux d’échanger avec vous.

Pour aller, plus loin, prenez contact avec notre équipe. Nous pourrons envisager ensemble un plan d’actions adapté à la situation et aux objectifs de votre organisation.

olivier@ovfundraising.eu

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Pourquoi devez-vous travailler votre projet associatif ?

Pourquoi devez-vous travailler votre projet associatif ?

Pourquoi travailler son projet associatif ?

Pourquoi travailler son projet associatif ? Une association peut-elle fonctionner sans projet associatif ?
Ce qui est clair – malheureusement – c’est que nous croisons beaucoup trop d’associations qui sont dépourvues de projet associatif et de stratégie claire (et oui, ces deux aspects sont liés). Autre cas de figure assez fréquent, des associations qui vivent avec un projet associatif ancien et dépassé loin de leur réalité quotidienne, un projet oublié et remisé au fond d’un tiroir.
Pour être honnête et préciser ma pensée dès le début de cet article, je suis persuadé que toutes les associations – quelles que soient leur taille et leur domaine d’activité – devraient élaborer et faire vivre un projet associatif partagé avec les parties prenantes internes de l’organisation, gouvernance, salariés et bénévoles et, pourquoi pas, avec leurs bénéficiaires, leurs partenaires et… leurs mécènes.
Dans la suite de cet article, je tenterai d’éclairer les raisons de cette affirmation. Pour donner une image appartenant au domaine maritime, une association sans projet associatif, c’est comme un navire évoluant en pleine mer du Nord en hiver sans boussole, radar et corne de brume. Risque maximum de se perdre ou de s’échouer sur un banc de sable !

1- Définition du projet associatif

Le projet associatif traduit l’essence de l’association et son projet de développement.
Il regroupe :

  • la vision sociétale – la vision idéale – portée par l’association.
  • la mission (ou les missions) de l’association pour mettre en œuvre cette vision du monde
  • les valeurs partagées par l’association dans son action
  • l’ambition à 5 ou 10 ans. Ce que l’association veut réaliser à échéance de 5 ou 10 ans
  • la stratégie qui se décline en projets opérationnels et qui donne la feuille de route, concrète de l’association pour l’atteinte de ses objectifs à court, moyen et long terme.

Et j’aimerais souligner ce que ne doit pas être le projet associatif. Il ne doit pas être un projet de façade destiné à la communication et à convaincre de nouveaux partenaires.

2- L’utilité du projet associatif ? Donner du sens en interne et mobiliser les parties prenantes autour d’un projet fédérateur

En interne, donner du sens
Effectivement, le projet associatif est aussi indispensable en interne qu’en externe.
En interne, c’est la boussole qui permet au navire association de se guider dans un océan qui offre rarement une « mer d’huile ».
Je crois clairement que l’utilité première du projet associatif est avant tout de donner du sens en interne aux salariés, aux bénévoles, aux volontaires. Donner du sens à tous ceux qui œuvrent pour mettre en œuvre les projets de l’association. Si le besoin de sens est partagé par l’ensemble de la société, il me semble qu’il est encore plus important au sein des organisations qui œuvrent pour l’intérêt général et pour faire évoluer la société Française.
Pour agir ensemble, encore faut-il s’entendre sur les grandes questions que sont :

  • Qui sommes-nous ?
  • Que voulons-nous faire ensemble ?
  • Dans quelles directions agir ?
  • Quels moyens à y consacrer ?
  • Quels sont nos objectifs communs ?

Ces questions sont au cœur de la réflexion pour définir le projet associatif de votre organisation.
En externe, motiver et mobiliser les parties prenantes de votre organisation
Pour que les parties prenantes de votre organisation puissent contribuer à la réalisation des objectifs de votre organisation, ils doivent tout d’abord les comprendre et ensuite adhérer à cette proposition.
Le projet associatif repose sur une analyse de votre environnement, de l’évolution de la société et des besoins de vos bénéficiaires. Votre analyse. Une analyse qui est développée à partir d’études existantes, mais surtout de votre expérience au service du changement social et de vos bénéficiaires.
Le projet associatif répond à l’objectif de donner de la lisibilité à vos actions, mais c’est également une forme d’engagement de votre organisation. Je crois qu’il ne faut pas avoir peur d’être clair dans cet engagement. Votre organisation, votre action ne peut pas convenir à tout le monde. Votre engagement doit être suffisamment fort pour entrer en résonance avec la vision et les valeurs de vos futurs partenaires et donateurs.
D’après l’Institut National de la Jeunesse et de l’éducation populaire (INJEP), il y aurait 1,3 million d’associations en France. Sans projet associatif clair et disruptif, votre association est invisible pour vos parties prenantes et en particulier, les financeurs publics et les mécènes privés.
Le projet associatif dans ses composantes identitaires – Vision, Mission, Valeurs – va constituer le socle de l’argumentaire de CAUSE, le discours de promotion de vos actions  destiné à mobiliser et à convaincre vos mécènes. Ce discours de CAUSE, ce message identitaire, sera décliné sur l’ensemble des supports de votre organisation – site Web, dossier mécénat, communication au grand public et aux partenaires…
Les mécènes ont besoin d’avoir la réponse à trois questions :

  • Qui êtes-vous ?
  • Quels sont vos objectifs ? Que voulez-vous réaliser à échéance de 5 ou 10 ans ?
  • Concrètement comment allez-vous procéder pour atteindre ces objectifs ?

Le triptyque Vision – Mission -Valeurs constitue la réponse à la première question. L’ambition à 5 ou 10 ans est la réponse à la deuxième question.
La stratégie et sa déclinaison en projets opérationnels poursuit ce trio gagnant en dévoilant la réponse à la troisième question.
Plus vous êtes en capacité de démontrer la cohérence entre ces trois niveaux, plus vous entrerez aisément en connexion avec les attentes des financeurs.

3- Quand et comment devez-vous réviser votre projet associatif ?

Si vous n’en avez pas, la question ne se pose pas…
Beaucoup d’associations fonctionnent sans projet associatif. Enfin, précisons… Beaucoup d’associations croient qu’elles peuvent fonctionner sans projet associatif.
La question ne devrait pas se poser. Si vous n’avez pas de projet associatif, définir un projet associatif et sa déclinaison en stratégie opérationnelle doit devenir la priorité number one de votre organisation.
Le projet associatif, nous l’avons déjà mentionné, est la boussole de votre organisation. C’est ce qui donne du sens aux équipes mobilisées pour la mise en œuvre des objectifs de votre organisation, salariés, membres de la gouvernance et bénévoles. C’est un outil de lisibilité indispensable à la mobilisation des parties prenantes autour des objectifs fondamentaux de votre organisation.
Le projet associatif donne également de la lisibilité à votre action aux financeurs publics et surtout aux mécènes potentiels. Il est indispensable à la définition d’un argumentaire de cause, un discours destiné à obtenir des adhésions des mécènes.
Revoir son projet associatif quand le monde qui nous entoure évolue…
D’accord, le monde change tous les jours. Et parfois, il bouge plus vite. C’est justement dans ces moments qu’il faut faire évoluer votre projet associatif.
En fait, je pense qu’il est indispensable de repenser votre projet associatif :

  • quand vous vivez des évolutions importantes (après la crise sanitaire)
  • quand les besoins de vos bénéficiaires évoluent en profondeur
  • quand le modèle économique de votre organisation n’est plus pertinent

Comment réviser votre projet associatif ?
La révision du projet associatif représente une belle opportunité pour votre organisation.
C’est un moment de mobilisation, de remobilisation de l’ensemble des parties prenantes autour des objectifs fondamentaux de votre organisation. Faites-en un moment partagé en particulier avec les forces vives de votre association ou de votre fondation, les salariés et les bénévoles et les bénéficiaires.
Bien entendu, la gouvernance reste décisionnelle. Mais une association ou une fondation n’est pas une entreprise qui appartiendrait à son fondateur ou son dirigeant. Une association ou une fondation appartient au bien commun. Elle a pour objet de contribuer à changer le monde à son échelle et pour ses bénéficiaires. En ce sens, elle appartient également à ses salariés, ses bénévoles et ses bénéficiaires. C’est aussi ce qui justifie l’obtention de subventions publiques et de financements privés.
C’est aussi un moment idéal pour… rêver et associer de nouveaux mécènes potentiels dans la réflexion. Plus un mécène est associé en amont du projet de l’association, plus il sera susceptible de contribuer à sa réalisation.
Pour aller, plus loin, prenez contact avec notre équipe. Nous pourrons envisager ensemble un plan d’actions adapté à la situation et aux objectifs de votre organisation.
olivier@ovfundraising.eu
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Comment réussir la fidélisation donateurs ? Une approche au coeur du développement des organisations

Comment réussir la fidélisation donateurs ? Une approche au coeur du développement des organisations

Je suis conscient que certains d’entre vous, qui suivent attentivement nos publications sur Linkedin et ce blog, pourraient penser que nous avons déjà largement abordé ce sujet.

Effectivement, chez O&V Fundraising, nous sommes convaincus que les actions de fidélisation des donateurs sont au cœur du succès des stratégies de collecte de fonds et de mécénat, que ce soit auprès de donateurs particuliers ou d’entreprises. Pourtant, même en ce mois de février 2024, baigné par la douce lumière d’un timide soleil d’hiver, je constate que cette réalité est trop souvent négligée, voire ignorée, par de nombreuses associations et fondations.

C’est pourquoi, fort de l’expérience acquise lors de nos accompagnements, je souhaite vous proposer une perspective plus large que les traditionnels plans de fidélisation. Ces derniers, bien qu’essentiels pour développer une relation de qualité sur le long terme avec les donateurs, ne représentent qu’une facette de l’ensemble des pratiques pouvant être mises en œuvre.

 Je vous propose une approche autour de trois grandes propositions ouvertes et à débattre :

1- Donner du sens aux actions de votre organisation, mettre en avant l’impact social des actions engagées.

2- Etre à l’écoute et animer le réseau des donateurs et sympathisants.

3- Impliquer vos donateurs et vos sympathisants dans la vie de votre organisation.

Rappelons, tout d’abord, l’importance de la fidélisation des donateurs. Je reprends ici la substance d’un post publié sur notre page Linkedin https://www.linkedin.com/company/ovfundraising. N’hésitez pas à vous abonner. Nous publions plusieurs posts par semaine d’actualité et techniques du Fundraising.

1- L’importance de la fidélisation des donateurs en 2024

Sans vouloir prétendre à prévoir l’avenir, on peut tout de même discerner trois grandes tendances :

1️⃣  L’instabilité des flux de dons du fait de la poursuite d’une situation inflationniste et de l’instabilité internationale (conflits, incertitudes liées aux résultats des élections aux Etats-Unis et en Europe notamment). Un contexte qui risque de peser sur la générosité.

2️⃣  L’augmentation de la générosité sur Internet du fait de la part croissante de la générosité des nouvelles générations mais également grâce à la simplification des techniques de dons sur Internet.

3️⃣  Une fatigue chronique de beaucoup d’acteurs de la générosité. Nous constatons malheureusement une fatigue et un découragement de beaucoup d’équipes au sein des organisations d’intérêt général.

Il est urgent de redonner du sens aux actions engagées par les associations et les fondations au quotidien. Tant pour les équipes en interne que pour les donateurs et les autres parties-prenantes des organisations.

Les derniers baromètres de la générosité témoignent de la confiance que les Français maintiennent en faveur du mécénat et de l’action des associations. C’est un peu différent dans un pays comme les Etats-Unis où cette confiance recule ce qui résonne comme un avertissement pour notre pays.

Le capital confiance dans les actions associatives ne doit surtout pas être entamé dans un moment de montée des inégalités et des problèmes sociétaux.

Développer la confiance en accroissant la fidélité de ses donateurs, c’est bâtir des actions à fort impact social et communiquer activement avec ses donateurs et ses parties prenantes. Souvenez-vous qu’un donateur convaincu est le meilleur de vos ambassadeurs !

2- Donner du sens aux actions engagées par votre organisation

Qu’attendent vos donateurs et sympathisants ?

  • des actions à fort impact
  • une relation de qualité avec votre organisation
  • un retour d’image et de considération

La confiance avec vos donateurs et leur fidélisation se construit en amont de la communication, dans la conception des actions que votre organisation va engager et pour lesquelles elle va rechercher un soutien.

Une action lisible par la cohérence opérationnelle de votre organisation

La lisibilité des actions doit être une préoccupation permanente des organisations.

La lisibilité, c’est une cohérence globale de la raison d’être (la vision et la mission de votre organisation) à la stratégie et aux projets opérationnels qui en découlent.

Cette cohérence garantit la lisibilité de l’action de votre organisation. Vos donateurs et vos sympathisants doivent comprendre l’utilité des actions qui leur sont proposées comme un des moyens de réaliser les objectifs portés par votre organisation.

Cette cohérence doit également constituer votre grille de lecture dans la sélection de nouveaux projets. Il est évidemment tentant d’intégrer un nouveau projet qui apporte de nouvelles sources de revenus. Mais si ce projet ne contribue pas à la réalisation de la mission et des objectifs fondamentaux de votre organisation, il constitue une perte de temps et d’énergie et, surtout, il nuira à la cohérence globale de vos actions donc à votre crédibilité auprès des financeurs.

Portez une ambition réelle en cohérence avec la Vision de votre organisation

L’impact social est une attente forte des mécènes et, en particulier, des entreprises.

L’impact social de vos actions doit être en cohérence avec l’importance de la cause que vous défendez. L’accroissement de l’impact de vos actions doit être une préoccupation permanente, un guide dans l’affectation des ressources… et un excellent argument pour solliciter de nouveaux moyens auprès de vos mécènes.

Ayez le souci de la transparence et de l’authenticité dans la relation avec vos donateurs et les sympathisants de votre organisation

Les donateurs, particuliers ou entreprises, attendent une relation de qualité avec les organisations qu’ils soutiennent. Cette relation de qualité se traduit par trois attentes majeures :

  • la transparence
  • l’authenticité
  • le respect

La transparence, c’est informer régulièrement les donateurs de l’évolution de vos projets et de l’impact de vos actions. Etre transparent, c’est évoquer les succès mais également les difficultés et les échecs que vous allez vivre dans la mise en oeuvre du programme d’actions de votre organisation.

L’authenticité, c’est un concept plus large. c’est incarner le changement que vous voulez voir dans le monde. Vos donateurs attendent des actions à fort impact mais également que votre organisation incarne les valeurs attachées au monde associatif : bienveillance, respect de l’autre, intérêt général… Cette authenticité doit être perceptible également dans les moments de crise. Votre capacité à prendre des décisions jugées éthiques et à informer les parties prenantes renforcera l’adhésion de vos donateurs et des autres parties prenantes de votre organisation.

Le respect des membres de l’équipe – bénévoles et salariés – et des parties prenantes de l’organisation – les bénéficiaires en premier lieu, les donateurs, les partenaires et les prospects.

Le respect, c’est l’écoute et la considération de chacun et de toutes les opinions. C’est également le respect des limites de chaque personne.

3- Etre à l’écoute et animer le réseau des donateurs et des sympathisants

Dans un post récent, nous rappelions que 23% des Français étaient impliqués comme bénévoles dans la vie des associations.

Beaucoup d’associations seraient incapables de fonctionner sans l’implication des bénévoles. De manière corollaire, le réseau de bénévoles et de sympathisants constitue un réseau d’ambassadeurs potentiels en lien avec vos mécènes actuels et, potentiellement, vos futurs mécènes.

Un réseau dynamique de bénévoles – c’est-à-dire accompagné et animé par un membre permanent de l’organisation – renforcera le sentiment d’efficacité et de bonne gestion auprès de vos donateurs.

C’est pour cette raison que nous préconisons la mise en place d’un référent responsable des bénévoles au sein des organisations avec la mission de :

  • connaître les attentes et compétences des bénévoles
  • assurer l’animation du réseau bénévole (écoute, définition des rôles et missions de chacun…)
  • organisation de moments d’échanges et de moments festifs

4- Impliquer vos donateurs et vos sympathisants dans la vie de votre organisation

Et justement, le volontariat constitue également une opportunité pour renforcer l’implication des donateurs en leur proposant de participer à la vie de votre association :

  • contribuer à la réalisation de petites actions comme republier des informations sur leurs propres réseaux sociaux
  • participer à un défi sportif comme de courir, marcher pour la cause défendue par l’association
  • devenir bénévole de l’association pour une heure, dix heures, une journée par mois…

Vous pensez peut-être que c’est un peu compliqué. Voire carrément déplacé de demander à des donateurs de donner, en sus de leur contribution, de leur temps et de leur énergie. Et qui donc dans ce monde a du temps à revendre ? Alors, donner du temps…

Pourtant, quand on aime… on ne compte pas. C’est un peu l’idée générale. Demander aux donateurs de participer à la vie de votre organisation, c’est leur proposer de concrètement contribuer à l’impact des actions qu’ils financent. C’est aussi la possibilité de développer des liens de sympathie plus personnels.

Cette proposition doit être finement formulée pour offrir une implication à la carte et graduelle :

  • d’une implication peu engageante – comme relayer l’information de votre organisation sur les réseaux sociaux du donateurs
  • à des formes d’implication plus consistantes – comme la participation à un défi sportif ou donner quelques heures de leur temps comme volontaire.

Et rappelez-vous que c’est une demande à laquelle vos interlocuteurs peuvent librement opposer un refus. Dans tous les cas, ils se sentiront considérés et valorisés par votre proposition.

En conclusion, la longueur de cet article est j’espère à la hauteur de l’importance de ce défi pour les associations et les fondations en 2024. Aujourd’hui, travailler à la fidélisation des donateurs, c’est préparer l’avenir.

Cette fidélisation passe, dans bien des cas, par le pari de la transformation du fonctionnement des organisations : donner du sens aux actions, avoir la préoccupation de la mesure et du renforcement de l’impact des actions et, plus encore, incarner une organisation transparente, authentique et respectueuse.

N’hésitez pas à nous contacter pour plus de conseils.

Olivier Durand-Evrard

olivier@ovfundraising.eu

06 82 17 98 18