Etude Mécénat entreprise et association

par | Nov 21, 2016 | ACTUALITE

Les chiffres-clés du mécénat 2016 pour les entreprises

Le baromètre du mécénat d’entreprise en France, publié tous les deux ans par Admical, annonce pour la première fois depuis 6 ans une montée significative des chiffres du mécénat. Les entreprises mécènes sont de plus en plus nombreuses (170 000 environ) et sont plus généreuses, puisque le budget alloué à leurs actions s’élève à présent à 3,5 milliards d’euros (+25%).

« La société vient de franchir un grand pas. L’investissement croissant des entreprises dans des initiatives d’intérêt général, malgré un contexte économique déprimé, montre qu’un vrai changement sociétal est en marche. De plus en plus de patrons sont conscients du potentiel d’innovation que le mécénat représente pour l’entreprise et ses salariés : l’entreprise de demain sera engagée ou ne sera pas. » déclare François Debiesse, président d’Admical.
Les entreprises font leur révolution solidaire

Le taux de mécénat des entreprises à partir de 1 salarié progresse : les entreprises mécènes en France passent de 12 % (en 2014) à 14%. Parmi ces entreprises mécènes, on compte une large majorité de TPE (72%) et de PME (25%), mais les entreprises de plus de 250 salariés sont les plus engagées : près de la moitié d’entre elles (47%) sont désormais mécènes.

Le budget du mécénat progresse lui aussi et passe de 2,8 à 3,5 milliards d’euros, soit une augmentation de 25% en deux ans. Ce budget est porté par les ETI/GE qui représentent 60% du budget mécénat en France.

« Mécénat financier (77% des entreprises concernées), en nature (29%) ou en compétences (11%), lorsque l’entreprise met ses ressources, ses outils et son savoir-faire au profit de l’intérêt général, l’impact positif se ressent sur la société mais aussi sur l’entreprise elle-même, en particulier lorsque les salariés sont impliqués dans le mécénat : développement de nouvelles compétences, fidélisation des collaborateurs… Le mécénat pousse également l’entreprise à exercer son métier de manière plus respectueuse de son écosystème… Autant de raisons qui font du mécénat un changement durable. », ajoute François Debiesse.
Les entreprises soutiennent tous les domaines mais la proximité reste un critère décisif

Comme en 2014, le social reste le domaine le plus soutenu avec 22% du budget qui lui est consacré et 29% des entreprises choisissant de s’y engager. Deuxième sur le podium, le budget consacré à la culture (choisi par 24% des entreprises mécènes) augmente et passe de 13 à 15% du budget total. En troisième place, on retrouve l’éducation qui représente 14% du budget total alloué au mécénat. Le sport occupe toujours une place particulière : il est le domaine le plus prisé par les entreprises mécènes (48% d’entre elles, notamment les TPE) mais pour un budget plus modeste (12% du budget total du mécénat). Viennent ensuite les domaines de la santé, de l’environnement, de la solidarité internationale ou encore de la recherche.

« Le mécénat irrigue désormais tous les secteurs de l’intérêt général, ce qui est une preuve importante de sa maturité. Ce qui compte, pour l’entreprise, c’est avant tout de soutenir un projet local ou régional (81%) dans lequel elle pourra vraiment s’impliquer et apporter une aide qui fera la différence, analyse François Debiesse. Par exemple, les actions de la fondation Groupe ADP se concentrent sur les territoires d’Orly, de Roissy et du Bourget, là où connaitre le terrain social et économique fait vraiment la différence pour aider les projets ».
Le mécénat : une transformation durable de la société

Les perspectives annoncées par les entreprises sont très optimistes : 79% des mécènes pensent stabiliser ou augmenter leur budget mécénat. Le mécénat s’inscrit donc comme un changement durable qui correspond à un souhait formulé par la société civile. En effet, le baromètre mondial de la confiance[1] montre que plus de 80 % des consommateurs pensent qu’une entreprise peut être solidaire tout en poursuivant ses objectifs économiques, et plébiscitent celles qui démontrent leurs engagements. Les entreprises doivent également s’adapter aux souhaits des digitals natives, qui représenteront la moitié des actifs dans moins d’une dizaine d’années, et sont en recherche de sens dans leur vie professionnelle et d’engagement de la part de leur employeur.

« C’est pourquoi les entreprises mécènes structurent de plus en plus leurs actions, observe François Debiesse. La fondation SNCF, par exemple, est devenue récemment la fondation de toutes les entreprises du groupe et propose à chaque salarié de mener des actions auprès d’associations, afin que le mécénat irrigue véritablement la culture de toute l’entreprise. Des PME se rassemblent dans des clubs de mécènes comme Prisme, à Reims, pour dynamiser la création artistique locale et stimuler l’attractivité de leur territoire en offrant à l’espace public des œuvres originales. »

« Ces démarches exemplaires, auxquelles nous incitons les entreprises sur tout le territoire, prouvent que le mécénat est un levier majeur d’avancées vers une société harmonieuse, solidaire et équitable», conclut François Debiesse.
Culture et environnement : deux domaines plébiscités par les grandes entreprises et étudiés dans deux compléments d’enquête

Tout comme en 2014, deux enquêtes complémentaires ont été réalisées en partenariat avec les missions mécénat des ministères concernés : la première sur le mécénat culturel et la seconde sur le mécénat environnemental. Elles permettent de mieux identifier les profils et les motivations des entreprises qui soutiennent ces deux secteurs, et d’obtenir des informations plus précises sur la ventilation des budgets et des actions.

– Le mécénat culturel est en légère hausse, il attire 24% des entreprises mécènes et représente 15% du budget global du mécénat (soit environ 500 millions d’euros). Il est particulièrement prisé par les ETI/GE dont 70% soutiennent ce secteur. Parmi les actions du mécénat culturel, les entreprises favorisent largement les actions de relais et de soutien à la culture, notamment dans les secteurs de la préservation du patrimoine bâti et paysager, la musique et les musées.

– Le mécénat environnemental, est toujours impulsé et porté majoritairement par les ETI/GE qui en sont les précurseurs. Il compte pour 6% du budget mécénat, soit environ 200 millions d’euros. Les actions soutenues se situent à proximité des entreprises mécènes et portent majoritairement sur les questions de protection des espaces naturels et sur la sensibilisation des publics au développement durable. Ce mécénat se caractérise par un engagement de long terme des entreprises soucieuses de connaître l’impact de leur soutien.

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Pourquoi travailler son projet associatif ? Une association peut-elle fonctionner sans projet associatif ?

Ce qui est clair – malheureusement – c’est que nous croisons beaucoup trop d’associations qui sont dépourvues de projet associatif et de stratégie claire (et oui, ces deux aspects sont liés). Autre cas de figure assez fréquent, des associations qui vivent avec un projet associatif ancien et dépassé loin de leur réalité quotidienne, un projet oublié et remisé au fond d’un tiroir.

Pour être honnête et préciser ma pensée dès le début de cet article, je suis persuadé que toutes les associations – quelles que soient leur taille et leur domaine d’activité – devraient élaborer et faire vivre un projet associatif partagé avec les parties prenantes internes de l’organisation, gouvernance, salariés et bénévoles et, pourquoi pas, avec leurs bénéficiaires, leurs partenaires et… leurs mécènes.

Dans la suite de cet article, je tenterai d’éclairer les raisons de cette affirmation. Pour donner une image appartenant au domaine maritime, une association sans projet associatif c’est comme un navire évoluant en pleine mer du Nord en hiver sans boussole, radar et corne de brume. Risque maximum de se perdre ou de s’échouer sur un banc de sable !

1- Définition du projet associatif

Le projet associatif traduit l’essence de l’association et son projet de développement.

Il regroupe :

  • la vision sociétale – la vision idéale – portée par l’association.
  • la mission (ou les missions) de l’association pour mettre en oeuvre cette vision du monde
  • les valeurs partagées par l’association dans son action
  • l’ambition à 5 ou 10 ans. Ce que l’association veut réaliser à échéance de 5 ou 10 ans
  • la stratégie qui se décline en projets opérationnels et qui donne la feuille de route, concrète de l’association pour l’atteinte de ses objectifs à court, moyen et long terme.

Et j’aimerais souligner ce que ne doit pas être le projet associatif. Il ne doit pas être un projet de façade destiné à la communication et à convaincre de nouveaux partenaires.

2- L’utilité du projet associatif ? Donner du sens en interne et mobiliser les parties prenantes autour d’un projet fédérateur

En interne, donner du sens

Effectivement, le projet associatif est aussi indispensable en interne qu’en externe.

En interne, c’est la boussole qui permet au navire association de se guider dans un océan qui offre rarement une « mer d’huile ».

Je crois clairement que l’utilité première du projet associatif est avant tout de donner du sens en interne aux salariés, aux bénévoles, aux volontaires. Donner du sens à tous ceux qui agissent pour mettre en oeuvre les projets de l’association. Si le besoin de sens est partagé par l’ensemble de la société, il me semble qu’il est encore plus important au sein des organisations engagées dans des actions d’intérêt général et pour faire évoluer la société Française.

Pour agir ensemble, encore faut-il s’entendre sur les grandes questions que sont :

  • Qui sommes-nous ?
  • Que voulons-nous faire ensemble ?
  • Dans quelles directions  agir ?
  • Quels sont les moyens nécessaires pour atteindre nos objectifs ?
  • Quels sont nos objectifs communs ?

Ces questions sont au coeur de la réflexion pour définir le projet associatif de votre organisation.

En externe, motiver et mobiliser les parties prenantes de votre organisation

Pour que les parties prenantes de votre organisation puissent contribuer à la réalisation des objectifs de votre organisation, ils doivent tout d’abord les comprendre et ensuite adhérer à cette proposition.

Le projet associatif repose sur une analyse de votre environnement, de l’évolution de la société et des besoins de vos bénéficiaires. Votre analyse. Une analyse qui est développée à partir d’études existantes mais surtout de votre expérience acquise au service du changement social et dans les relations avec vos bénéficiaires.

Le projet associatif répond à l’objectif de donner de la lisibilité à vos actions mais c’est également une forme d’engagement de votre organisation. Je crois qu’il ne faut pas avoir peur d’être clair dans cet engagement. Votre organisation, votre action ne peut pas convenir à tout le monde. Votre engagement doit être suffisamment fort pour entrer en résonance avec la vision et les valeurs de vos futurs partenaires et donateurs.

D’après l’Institut National de la Jeunesse et de l’éducation populaire (INJEP), il y aurait 1,3 millions d’associations en France. Sans projet associatif clair et disruptif, votre association est invisible pour vos parties prenantes et en particulier, les financeurs publics et les mécènes privés.

Le projet associatif dans ses composantes identitaires – Vision, Mission, Valeurs – va constituer le socle de l’argumentaire de CAUSE, le discours de promotion de vos actions  destiné à mobiliser et convaincre vos mécènes. Ce discours de CAUSE, ce message identitaire, sera décliné sur l’ensemble des supports de votre organisation – site Web, dossier mécénat, communication au grand public et aux partenaires…

Les mécènes ont besoin d’avoir la réponse à trois questions :

  • Qui êtes-vous ?
  • Quels sont vos objectifs ? Que voulez-vous réaliser à échéance de 5 ou 10 ans ?
  • Concrètement comment allez-vous procéder pour atteindre ces objectifs ?

Le triptyque Vision – Mission -Valeurs constitue la réponse à la première question. L’ambition à 5 ou 10 ans est la réponse à la deuxième question.

La stratégie et sa déclinaison en projets opérationnels poursuit ce trio gagnant en dévoilant la réponse à la troisième question.

Plus vous êtes en capacité de démontrer la cohérence entre ces trois niveaux, plus vous entrerez aisément en connexion avec les attentes des financeurs et de vos partenaires.

3- Quand et comment devez-vous réviser votre projet associatif ?

Si vous n’en avez pas, la question ne se pose pas…

Beaucoup d’associations fonctionnent sans projet associatif. Enfin, précisons… Beaucoup d’associations croient qu’elles peuvent fonctionner sans projet associatif.

La question ne devrait pas se poser. Si vous n’avez pas de projet associatif, définir un projet associatif et sa déclinaison en stratégie opérationnelle doit devenir la priorité number one de votre organisation.

Le projet associatif, nous l’avons déjà mentionné, est la boussole de votre organisation. C’est ce qui donne du sens aux équipes mobilisées pour la mise en oeuvre des objectifs de votre organisation, salariés, membres de la gouvernance et bénévoles. C’est un outil de lisibilité indispensable à la mobilisation des parties prenantes autour des objectifs fondamentaux de votre organisation.

Le projet associatif donne également de la lisibilité à votre action aux financeurs publics et surtout aux mécènes potentiels. Il est indispensable à la définition d’un argumentaire de cause, un discours destiné à obtenir des adhésions des mécènes.

Revoir son projet associatif quand le monde qui nous entoure évolue…

D’accord, le monde change tous les jours. Et parfois, il bouge plus vite. C’est justement dans ces moments qu’il faut faire évoluer votre projet associatif.

En fait, il est indispensable de repenser votre projet associatif :

  • quand vous vivez des évolutions importantes (après la crise sanitaire par exemple qui a été un chamboulement pour la plupart des organisations)
  • quand les besoins de vos bénéficiaires évoluent en profondeur
  • quand le modèle économique de votre organisation n’est plus pertinent

Comment réviser votre projet associatif ?

La révision du projet associatif représente une belle opportunité pour votre organisation.

C’est un moment de mobilisation, de re mobilisation de l’ensemble des parties prenantes autour des objectifs fondamentaux de votre organisation. Faites-en un moment partagé en particulier avec les forces vives de votre association ou de votre fondation, les salariés et les bénévoles et les bénéficiaires.

Bien entendu, la gouvernance reste décisionnelle. Mais une association ou une fondation n’est pas une entreprise qui appartiendrait à son fondateur ou son dirigeant. Une association ou une fondation appartient au bien commun. Elle a pour objet de contribuer à changer le monde à son échelle et pour ses bénéficiaires. En ce sens, elle appartient également à ses salariés, ses bénévoles et ses bénéficiaires. C’est aussi ce qui justifie l’obtention de subventions publics et de financements de mécènes privés.

C’est également un moment idéal pour… rêver et associer de nouveaux mécènes potentiels dans la réflexion. Plus un mécène est associé en amont du projet de l’association, plus il sera susceptible de contribuer à sa réalisation.

Pour aller, plus loin, prenez contact avec notre équipe. Nous pourrons envisager ensemble un plan d’actions adapté à la situation et aux objectifs de votre organisation.

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