Fundraising : Ne gaspillons pas les opportunités offertes par la crise du Covid19

Fundraising : Ne gaspillons pas les opportunités offertes par la crise du Covid19

4 associations sur 5 ont dû réduire leurs activités du fait de la crise sanitaire. Il n’en reste pas moins que beaucoup d’acteurs de l’économie sociale et solidaire ont su s’adapter et développer des solutions innovantes pour accompagner leurs clients et bénéficiaires.

Comment capitaliser et mettre en œuvre à grande échelle les meilleures innovations sociales développées pendant cette crise ?

A cette question, un article du Stanford Social Innovation Review rédigé par Tracy Palandjian et Paul Brest du 31/03/2020 « After the pandemic : addressing the permanent crisis with pay for success programs” apporte un éclairage intéressant. Les auteurs évoquent le dispositif américain « Pay for success » plus connu sous l’appellation Social Impact Bond ou Contrat à Impact Social (CIS) en Français.

Le fondement de ce dispositif est qu’un investisseur privé finance le déploiement expérimental d’une innovation sociale. Si le projet atteint les objectifs négociés avec l’État, les pouvoirs publics financeront le projet et sa diffusion à une large échelle (pour plus d’explications cf. schéma suivant).

En France, ce dispositif commence timidement à être utilisé. Pourrait-il être diffusé plus largement ?

C’est un dispositif qui favorise :
– La diffusion d’expérimentations sociales sans risque initial pour les finances publiques
– La diffusion à une large échelle d’une initiative réussie sur un territoire restreint
– Le ciblage possible de populations très en difficulté

Schéma sib

Fundraising : Un vent de E-générosité a soufflé dans nos intérieurs confinés

Fundraising : Un vent de E-générosité a soufflé dans nos intérieurs confinés…

Les derniers chiffres publiés par France générosités du 7ème baromètre des donateurs sont éloquents. Deux grands enseignements : une explosion de la collecte en ligne pendant le confinement et la percée des donateurs les plus jeunes, les millennials.

La collecte en ligne en mars 2020 a augmenté de +393% comparée au niveau de mars 2019. +693% dans la première quinzaine d’avril en comparaison à la même période en 2019. Alors qu’en mars, la collecte s’est focalisée sur quelques causes – le social, le handicap, l’environnement, la protection des animaux – en avril, la hausse a profité à toutes les secteurs de la collecte.

Le baromètre témoigne de la percée du don en ligne. 28% des Français recourent aujourd’hui aux dons en ligne. Fait notable, l’augmentation est très significative pour les moins de 35 ans qui enregistrent la plus forte hausse en 10 ans (+13 points). Les E donateurs de -35 ans sont aujourd’hui plus nombreux que les donateurs de 35-49 ans et et ceux entre 50 et 64 ans.
40% des donateurs affirment avoir réalisé un don en ligne en lien depuis le début de l’épidémie contre 59% pour les donateurs de 18 à 24 ans. Trois grandes causes émergent:
– 34% pour les plus démunis
– 32% en soutien au personnel soignant et à leurs familles
– 29% au profit de la recherche médicale

78% des associations utilisent des dons en ligne pour leur collecte de fonds et 40% des donateurs de moins de 35 ans ont participé à ces cagnottes.

L’étude montre le poids des recommandations par les pairs comme levier du don puisque 41 % des E donateurs de moins de 35 ans ont fait un don à l’initiative de quelqu’un d’autre.
Les jeunes donateurs ont des pratiques de dons spécifiques comme notamment le don sur mobile très populaire pour cette tranche d’âge puisque 42% des moins 35 ans y ont eu recours.

Les associations ont-elles pris pleinement conscience de ces évolutions ?

S’inscrire dans une dynamique de dons en ligne suppose une action cohérente entre les différents outils en ligne et en particulier les réseaux sociaux.

Si beaucoup d’associations ont développé un bouton d’appels aux dons sur leur site Internet, combien d’entre-elles ont réfléchi à sa visibilité et à l’ergonomie, la simplicité sur leur site ?

Par ailleurs, les réseaux sociaux sont souvent sous utilisés pour la collecte de fonds alors même que les jeunes y sont très actifs. 56 % des associations ont un bouton de dons sur leur page Facebook alors même qu’elles y sont très largement actives.

Bâtir le monde de demain : trois priorités pour le monde associatif

Bâtir le monde de demain : trois priorités pour le monde associatif

En ce jour de déconfinement (partiel), qu’avons-nous appris à titre individuel et collectif de cette crise ? C’est une question que chacun devrait se poser. Quelles perspectives pour le monde associatif ? Dans tous les pays, le monde associatif est confronté à une demande croissante d’accompagnements et de services du fait de la dégradation de la situation économique et sociale. Situation difficile à gérer alors que les associations ont dû revoir leurs modes d’interventions tout en étant confrontées, pour beaucoup d’entre-elles, à d’importantes difficultés financières.

Aux Etats-Unis, une enquête récente du cabinet LaPiana consulting dressait une situation des associations proche de celles des associations françaises. Parmi les associations interrogées :
– 93% ont dû adapter leur mode d’intervention
– 70% anticipaient une baisse de leurs revenus (dont un quart entre 50 et 100%)

30% des associations prévoyaient une forte hausse de leurs ressources financières grâce aux campagnes de dons menées pendant la crise sanitaire. En France également, on assiste à une hausse significative des dons en ligne.

Dans un article récent du Stanford Social Innovtion Review – « Three Things Nonprofits Should Prioritize in the Wake of COVID-19 » – Any Celep, Megan Coolidge et Lori Bartczak formulent trois recommandations aux dirigeants d’associations :
1- Evaluer la situation actuelle
Quel est le niveau de dépenses ? Quelles sont les sources de financement ? Bien identifier les dépendances vis-à-vis de sources de revenus et/ou de grands donateurs.
2- Etablir des scénarios financiers
Personne ne connait les évolutions à venir. Il est indispensable d’établir des scénarios haut et bas d’évolution. Des scénarios très utiles pour mener à bien …
3- Communiquer honnêtement avec ses donateurs et l’ensemble des parties prenantes (salariés, financeurs publics, donateurs, bénévoles, prestataires…)
Un dialogue ouvert et honnête. Pour évoquer la situation de l’association et ses éventuelles difficultés mais surtout pour évoquer les évolutions nécessaires et les enseignement tirés de la crise. Un bilan en évolution, indispensable à établir.

L’article mentionne également les qualités organisationnelles indispensables à une bonne capacité d’adaptation du monde associatif au changement. J’ai pu constater trop souvent que beaucoup de projets échouaient au sein des organisations caritatives du fait de récurent problèmes organisationnels.
Les auteurs ont repéré quatre qualités clés pour une organisation capable de s’adapter :
– une gouvernance réactive exerçant un vrai leadership pour prendre des décisions rapides. Ce leadership – pour être efficace et humain – doit s’appuyer sur une volonté de transparence et de dialogue avec l’équipe administrative
une capacité d’adaptation en concevant une VISION claire de l’action de l’association mais aussi une capacité de conception et de test de nouvelles approches pour s’adapter aux besoins des bénéficiaires
une capacité à collaborer et à développer des partenariats avec d’autres organisations publiques ou privées pour développer de nouveaux projets en élargissant le champ de compétences de l’association
une capacité de maîtrise des technologies. L’utilisation des TIC a été cruciale dans la capacité de beaucoup d’associations à rester en lien avec leurs bénéficiaires et leur réseau de bénévoles. Le monde associatif doit maintenant intégrer les TIC comme un support de plus en plus important dans la mise en oeuvre de leur stratégie d’actions.

Et vous, amis lecteurs, quelle est votre expérience dans ce domaine ?
Comment avez-vous vécu cette crise et quels enseignements en avez-vous tirés ?
Le débat est ouvert.

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4 faits importants à comprendre pour engager une collecte de fonds

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Imaginons que votre association ait décidé de s’engager dans une démarche de collecte de fonds privés. Votre C.A. doit comprendre 4 éléments clé d’une démarche réussie de Furndraising:

1- C’est une démarche stratégique et une démarche stratégique globale qui doit réinterroger les fondamentaux de votre association. La stratégie de collecte doit être au coeur de la stratégie et du fonctionnement de votre organisation

2- Le Fundraising n’est pas une question d’argent. C’est le développement d’une relation riche et partenariats à long terme avec vos donateurs

3- Les donateurs privés ne sont pas des substituts de financeurs publics et n’ont pas les mêmes attentes. Ils doivent devenir des partenaires, des parties prenantes associés à la vie et aux projets de votre association

4- Pour rendre heureux vos donateurs, donnez leur l’opportunité de faire quelque chose d’important pour eux. S’engager dans une cause enthousiasmante, une cause qui les touche. Mobiliser leur réseau pour des projets à fort impact.

S’engager dans une démarche de Fundraising, c’est s’engager dans une démarche de transformation à long terme. Une démarche vertueuse qui peut contribuer à l’amélioration du fonctionnement de toute l’organisation. N’hésitez pas à vous entourer pour initier ce changement.

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5 raisons au mythe de la fatigue des donateurs

5 raisons au mythe de la fatigue des donateurs

Vieille histoire, la supposée lassitude des donateurs. Dans betterfundraising.com, Steven Screen apporte un éclairage un peu différent. Il évoque cinq raisons qui alimentent cette peur de la sur sollicitation des donateurs :

1- Les plaintes de 1 ou 2 personnes comme quoi votre association solliciterait trop souvent ses donateurs.

2- La peur que les mécontents parlent au nom de tous les donateurs. Sauf que les mécontents sont souvent plus bruyants que la grande majorité satisfaite.

3- Plus fondamentalement, la gêne ressentie par certains pour demander de l’argent.

4- Souvent, les associations ne comprennent pas qu’elles peuvent communiquer beaucoup plus souvent qu’elles ne le pensent. Certaines d’entre-elles peuvent même oublier de remercier leurs donateurs après une collecte de fonds et ne pas les informer de l’avancement des projets. Péchés mortels dans la relation !

5- La fatigue des donateurs, une raison un peu trop évidente pour expliquer une campagne de collecte insatisfaisante….

La communication envers ses donateurs doit s’intégrer dans un plan de communication cohérent avec les objectifs de collecte de l’association. Un travail à mener de concert entre les responsables de la communication et du fundraising.

5 raisons de la fatigue des donateurs
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